Retour de Salon, on est partagé entre l’ivresse de la fatigue que l’on ressent, toujours, après un tel événement et l’euphorie suscitée par ses promesses.
Le SRH 2017 qui a fait le plein, cette année, avec son lot de vraies et de fausses nouveautés, n’échappe pas à la règle.
On se remémore le discours que l’on a tenu aux visiteurs, comme dans un jour sans fin, en expliquant et en argumentant face à des interlocuteurs curieux mais souvent pressés, hébétés par tant de contradictions, d’un stand à l’autre mais tellement contents d’avoir glané une information.
Les légendes ont la vie dure. Tel un serpent de mer, l’application miracle qui permettrait de tout faire en quelques clics, a la vie longue. Et chacun se voit, déjà, maître du temps et des ressources humaines, innovant à tout va.
C’est bien connu, les technologies évoluent plus vite que les mentalités. Ce n’est pas une raison pour ne pas sacrifier, par exemple, à l’enthousiasme suscité par la réalité virtuelle ou augmentée, souvent confondues, par ailleurs, même si ces technologies sont surtout utilisées dans le jeu vidéo et très peu en formation, sauf dans l’industrie où elles ont de l’avenir. Sans parler de la nouvelle mode du Bring Your Own Device pour des applications 3D, ce qui revient à faire passer un chameau par le chas d’une aiguille.
L’un des responsables du SRH me confiait, à la fin du Salon, quand les esprits et les langues se délient, qu’il y aurait encore plus d’exposants présentant ces technologies, l’année prochaine.
En attendant, les organisations continuent de former leurs collaborateurs sur de bons vieux PC qui rament comme des galériens dans une trirème romaine quand on leur parle de réalité virtuelle.
Pou autant, l’important est que de fausses ruptures technologiques en vraies disruptions, contrairement aux héros de Ray Bradbury dans ses chroniques éponymes, nous survivions au monde 3.0, tels des pionniers de l’utile, face aux conquérants de l’inutile.
Le nez au vent, dans notre fier esquif qui navigue allègrement, nous vous invitons à découvrir de nouveaux territoires.
A bientôt!
Maxime Ferretti